La situation dans laquelle je me trouvais hier soir m'a laissée sans voix. Une femme a qui nous venions de faire un test de grossesse la semaine passée, et qui était positif, est venue nous voir hier. Très inquiète. Sa grossesse ne se passait pas comme prévue, elle expérimentait les premiers symptômes d'une fausse couche. Comme les symptômes n'étaient pas grand, nous pensions peut être que cela était du à autre chose. Nous avons prié avec elle et lui avons dis de revenir si cela devenait plus grave.
Hier soir on m'appelle, je pensais qu'il y avait un accouchement, jusqu'à que je comprenne que s'était la même patiente et que cette fois on ne pouvait qu'affirmer qu'elle faisait une fausse couche.
Que dire? Que faire? Comment réagir face à cette femme qui souffre, autant physiquement qu'émotionnellement. Se tenir à ses côtés, prier pour elle oui. Mais la barrière de langue me fait me sentir sans voix. Je ne sais que lui dire pour qu'elle comprenne à quel point je suis désolé pour elle, à quel point j'aimerais pouvoir changer les choses.
Elle nous demande une injection, où un vaccin pour arrêter le saignement, pour faire que le bébé reste. Mais je suis la et je ne peux rien faire.
Je demande l'aide à Dieu, s'est pas facile, je déteste cette situation. Et tant de pourquoi arrive? Mais aucune réponse. Je reste sans voix à nouveau.
La patiente décide de rentrer chez elle, les yeux remplis de larmes. Moi je rentre chez moi aussi.
Un sentiment d'impuissance m'envahit, sentiment de colère et de tristesse.
Ai-je bien fais les choses? Qu'est ce que j'aurais pu faire de mieux? Qu'aurais-je du dire?
Et je suis la dans ma chambre, et je reste sans voix...
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