lundi 28 janvier 2013

Des questions...

Il faut avoir une passion pour faire des années d'études et devenir docteur. Mais alors pourquoi agissent-ils si lentement dans les hôpitaux?
Après avoir eu nos 2 jours de cours habituels, j'étais posté en salle d'accouchement de mercredi à vendredi. 
Je n'ai fait aucun accouchement mercredi, j'ai pu aidé une amie dont la maman qu'elle a accouché a eu une hémorragie (tout s'est bien fini, Merci Seigneur) et j'ai aussi écouté le coeur du bébé de "Upendo" (nom de la maman). Tout allait bien, elle avait des contractions, était à 5cm. 
J'ai du quitté la salle d'accouchement avant le reste de mon équipe, car j'ai pris un nouvel engagement. Celui d'aller aider dans un orphelinat à côté de chez nous, 2 après-midis par semaine.
Ce jour la j'ai appris à mettre un pampers style année 60. Avec une épingle de nourrisse. Ensuite j'ai essayé de nourrir des bébés de 6 mois à l'aide d'un bouchon de biberon (oui ils n'ont pas de tétines). Bon pour cette partie je dois dire que se fut un échec. 
Cette orphelinat est tenu par une soeur Suisse, qui l'a ouvert il y a 35ans en arrière. Ce n'est pas juste un orphelinat mais aussi comme une maison d'accueil. Pour vous donner un exemple, il y a des jumeaux de 6mois, le papa vient les visités plusieurs fois par semaine, mais il ne peut s'occupé d'eux et la maman est décédée durant l'accouchement. 
J'ai eu un bon après-midi à m'occupé de ces bébés. 
Pour revenir à Upendo. Jeudi de retour en salle d'accouchement, qui je vois toujours la, Upendo. Non elle n'avait toujours pas accouché. Pourquoi était-elle toujours en salle d'accouchement, et qu'aucune intervention n'ai été prise, je n'en sais rien. Mais je sais que peut être si sa avait été une autre maman, elle aurait peut être perdu son bébé. 
Pour finir ils ont fait une cesarienne, mais cela seulement en fin de journée, alors que sa aurait du être fait plusieurs heures plus vite.
Ce même jeudi, j'ai pu accouché une maman du nom de Grace, premier petit bébé Africain. Sa maman l'a appelé Blessing (bénédiction). Tout s'est bien déroulé. Il n'y a eu aucune complications. Bébé va bien aussi. 
S'était cool de pouvoir à nouveau faire des accouchements, un mois sans en faire aucun, s'est un peu long. 
Vendredi, un autre accouchement. Alors que ma staff était avec une autre de notre équipe, je lui ai signalé que la tête du bébé arrivait. J'ai enfilé mes gants, et le bébé était la. Il avait le cordon autour du coup, mais j'ai pu le faire glisser autour de son corps. Ma staff est arrivé à ce moment la, mais n'avait aucun gants, rien. Elle m'a donc juste laisser faire et est parti vers une autre de notre équipe. Malgré le cordon autour du coup, bébé allait super bien score 10/10. J'ai pu finir l'accouchement, nettoyer la maman, et la préparer pour être recousu. Et s'est moi qui l'est recousu. Et oui après plusieurs ateliers durant les cours pour apprendre à coudre, me voilà en train de le faire en vrai. 
Ce même jour, j'ai à nouveau aidé mon amie, qui a eu une maman qui était en train de faire une hémorragie. Etant en plein apprentissage durant nos cours de comment s'occupé d'une hémorragie, nous avons pu être plutôt efficace. Une hémorragie peut tuer une personne en 10min, donc tu as plutôt intreret à te dépécher. 
Pendant que je me dépéchais de mettre en place une intraveineuse, mon amie et la staff essayait de trouver la cause de l'hémorragie. Il suffisait de massager l'uterus pour que le saingnement stop, mais à peine tu t'arrêtais sa recommencait. A tour de rôle nous avons massager, et grâce au massage, au médics et surtout à la prière, l'hémorragie s'est arrêté. Mais cette maman a bien perdu près d'1 litre de sang...
Ce même après-midi, je me suis rendu à nouveau à l'orphelinat.

Ma question est: que serait-il arrivé si nous n'avions pas été la, est ce que cette maman aurait saigné jusqu'à mourrir? Car il n'y avait pas grand monde en salle d'accouchement. Et si cette maman avait accouché dans son village?


jeudi 17 janvier 2013

Quand la réalité vous tombe dessus


Voilà près de 3 semaines que nous sommes ici. Les 2 premières semaines furent "slow" car nous attendions nos permis de travail. Donc durant cette attente nous avons eu cours, nous avons fait des marches de prières et de la lecture de la Bible dans des lieux publiques. Nous sommes aussi allés à la base de JEM et avons coupé le gazon à l'aide de machette. C'était plutôt fun. 
Aussi nous avons eu la bonne nouvelle vendredi passé que nous avions reçu nos permis de travail. Donc hier nous avons enfin pu travailler. 

Et s'est la, quand la réalité vous saute dans la face. J'ai beaucoup entendu parlé de la pauvreté, des jours de marches pour arriver à un hôpital, d'un taux élèvés de décès, de manque d'instruments de travail, d'éducation...mais jamais je ne l'avais expérimenté. Mais depuis hier je suis en face de la réalité. Beaucoup trop de bébés mort-né. Beaucoup trop de maman attendant le dernier moment pour venir à l'hôpital. Aujourd'hui alors qu'on devait faire des études de différents cas, nous sommes allés voir une maman. Elle s'appel Sumila. Elle s'est rendu à l'hôpital car elle ne sentait plus son bébé bougé. Il lui a fallu une semaine pour se rendre de son village à l'hôpital. Ses conditions ne sont pas vraiment bonnes, elle est atteinte de pre-eclampsie. Sa pression est tellement élevé que les médecins ont décidés de déclancher l'accouchement. Cette pauvre maman a déjà perdu son premier enfant après une semaine de vie. Elle a 4 autres enfants à la maison et vient de perdre un 2e enfant, enceinte de 7mois. Un autre problème est qu'elle n'a pas d'argent. Elle arrive pas à joindre les deux bouts. Et de plus elle a déjà eu une hémoragie après son dernier accouchement. Bref, ce qu'on apprend dans les classes se passent sous nos yeux. Comment prévenir cela? Comment pouvoir diminuer le pourcentage de décès? Comment pouvoir aider? 



lundi 7 janvier 2013

Bonne année et joyeux nouvel an

Bon on va se dire qu'il est pas trop tard pour vous souhaiter une bonne année.
J'espère que vous avez tous pris de bonnes résolutions. Pour ma part ma résolution est d'accoucher des bébés africains ;-)

Malheureusement la résolution ne s'est pas encore passé. Oui on attend toujours nos permis de travail pour travailler à l'hôpital. Ben oui parce que j'suis bien arrivée en Tanzanie. Depuis une semaine j'expérience la chaleur et la pluie de l'Afrique.
Plusieurs choses se sont passés depuis notre arrivée. Nous avons déjà eu 2 tests, nous avons eu classes, nous avons visités l'hôpital, visités la base de JEM Mwandege, et nous avons du regler des problèmes d'unité. Et oui il y a eu un clash entre 2 personnes qui a amené à se stopper et parler de l'équipe. J'avoue que sa n'allait pas fort entre nous, et que s'était bien le moment de les regler. Donc on s'est assis pendant 2-3h parler, pardonner, écouter. Et le lendemain matin nous avons chacun de notre côté refléchis à nos comportements vis a vis de l'équipe, puis nous nous sommes retrouvés, avons partagés. Et pour imaginer notre unité nous avons fait comme les soldats romains dans Astérix et Obélix, en formation tortue ou je ne sais comment on appel sa, les boucliers sur les côtés et sur le dessus. Et on ma demandé de commander la troupe. Et sa a fonctionnée, et depuis l'ambiance de notre groupe a changé. Merci Seigneur.

Notre emploi du temps ici va ressembler à ça:
lundi-mardi: cours + test
mercredi-vendredi: hôpital
samedi: congé et dimanche église

Les cours sont intéressants. On apprend à comment manager les complications. J'ai eu seulement 3.5 fautes à mon dernier test, 65.5 sur 69. Je suis plutôt contente.

Nous habitons dans un centre catholique. Nous avons une cuisine, salle à manger / salle de cours, salle de rencontre, et une chambre pour juste 2 personnes. Avec air clim..J'ai pas le sentiment d'être en voyage missionnaire.

Aussi durant notre temps ici nous allons être 2 fois une semaine à la base de JEM, où il y a une clinique. Donc notre groupe va être pas mal séparer pour les 9 prochaines semaines.

Bon je pourrais écrire un roman ici mais je vais m'arrêter la. Vous pouvez me garder dans vos prières. La fatigue est vraiment présente et l'unité est une bataille de chaque jour.